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A{rt}ccessible

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8 août 2016

A Découvrir...Grafikama - Service peinture...ou l'art en expression libre

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Grafikama c'est le troisième volet d'un cycle débuté en 2014 avec La villa Ocupada qui nous faisait découvrir l'Amérique Latine et Asie Riderz en 2015 qui nous ouvrait les portes de l'Asie. Grafikama - Service Peinture made in Africa donc.

L'originalité du concept

Les artistes sont souvent limités dans l'espace. Mais les artistes de la Renaissance ont simplement peint sur des toiles prenant des murs de palais, Gaudi a simplement construit un parc et les artistes de Grafikama on investit un bâtiment entier.DSCN4100
Le seul soucis avec ce bâtiment, anciennement atelier industriel, c'est qu'il est voué à la destruction. Je n'ai rien contre un art éphémère, pour moi c'est ça l'avenir du contemporain, ça permettrait de vraiment toucher les œuvres, de les vivre et pour les artistes de les rendre plus organiques. Mais avecGrafikama, c'est plus qu'une exposition qui a été créée, c'est un lieu de vie.

L'autre originalité c'est l'authenticité. On a pris l'habitude d'associer l'Afrique à la misère, aux enfants sous-alimentés, à l'aridité etc. Ici on comprend que c'est bien plus que ça et surtout que non l'Afrique n'est pas UN pays mais une multitude.
C'est notamment ce que l'on ressent devant le film explicatif situé au début de l'exposition et intitulé APHA « ici ». Ce film a le mérite de montré le vrai visage de l'Afrique tout en expliquant le projet de Grafikama de manière originale et jamais ennuyeuse. Ce travail est celui d'Adeline Moreau dont on peut retrouver des photos du projet à la galerie Gaïa, histoire de continuer l'aventure...

Se servir de son environnement et de son expérience

Une partie des artistes exposants base son travail sur le recyclage et le détournement des objets, mais aussi sur l'expérience de vie, illustrant des thèmes et messages fort au travers d'objets plus ou moins étonnants.

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L'artiste R1 en est une très bonne représentation. Si à Johannesburg il créait une rosace de CDs, à Nantes il se sert des bandes signalétiques pour créer un ensemble graphique hypnotisant et lourd de sens, utilisant ce qui d'ordinaire créait des barrières pour en faire un ensemble accueillant le visiteur dans cette première salle.

Blessing NgoDSCN4040beni n'est pas en reste ! L'artiste a laissé libre cours à son imagination dans toute une pièce, utilisant à la fois les graffitis, le collage et le détournement d'objets, véhiculant au passage un message clair sur ce qu'il pense de notre monde.

Kazy Usclef quant à lui se sert de ses rencontres artistiques pour créer. C'est ainsi qu'on fait la connaissance d'une camionnette représentant les fameux taxis collectifs de Dakar. L'artiste l'a recouvert d'un mélange inspiré de cou

 

leurs, de symboles et de phrases, ne nous donnant qu'une envie : monter dedans.
Mais ce n'est pas tout ! Vous croiserez également une gigantesque silhouette féminine, belle et fière, vous toisant de toute sa bauté.

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Le constat des relations Afro-européennes

Le travail des sœurs Chevalme (Élodie et Delphine) appuie là où ça fait mal. Difficile de ne pas faire le lien avec les tristes événements de Calais et récents mouvements migratoires. Si la cage de but cernée de barbelés fait déjà froid dans le dos, ce n'est rien comparé à l'énorme valise Vuiton au travers de laquelle on peut distinguer des silhouettes humaines.

 

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Un message, Bass Design en a un aussi ! Se servant de son environnement, il cultive et cumule les savoirs manuels qu'il rencontre sur sa route. Le projet présenté à Grafikama est une immense main sciant une embarcation. La signification ? Couper le lien malsain qui unie l'Afrique et l'Europe.

Le travail d'Emmanuel Prost fait le lien avec celui de Bass Design puisqu'il illustre la pièce dans laquelle est échouée l'embarcation de Bass. Une fresque de voyages sur fond bleu et de conséquences post-colonialistes.

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Barkinado Bokoum quant à lui se sert de l'ironie pour faire passer son message. Dans une forêt formant un jeu de géométries, de couleurs et d'ombres, on peut distinguer des enfants soldats mis face à la communauté internationale, représentée par des singes. Mais ne vous y trompez pas, le message est peut-être plus optimiste qu'il n'y paraît, car pour l'artiste les singes représentent un mouvement allant vers le haut. Cependant il est également conscient que l'image du singe peut véhiculer un tout autre message...

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La tradition graphique

Dans un style beaucoup plus traditionnel, on retrouve le bois peint de Getachew Berhanu. Sa fresque présente plusieurs scènes de la

vie Éthiopienne,

des moments les plus familiers aux plus tristes. Le tout est exposé dans une pièce aux allures de chapelle, renforçant le caractère sacré de la vie et de son cycle. Pas de faux-semblants, c'est la réalité qui est ici mise en couleurs, dans un style graphique typique de l'art Éthiopien.

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La tradition, Nascio l'explore à sa façon. Avec ce projet il revient sur ses origines Marocaines, mais aussi sur sa violence. La pièce est recouverte de graffitis, mêlant femmes voilée, hommes enchaînés et tapis brûlé.DSCN4062

De son côté, Nardstar explore le monde végétal et animal, mais aussi humain, avec des mains colorées aux formes géométriques esthétiques. Pour elle le geste signifie beaucoup, c'est pourquoi son travail actuel ce focalise dessus.

La visite se conclue avec Alphabet Zoo qui a reproduit un bar typique d'Afrique du Sud. Plus qu'une installation, le bar fonctionne réellement et il fait bon de d'y arrêter pour siroter un café ou un jus de fruits.
Une œuvre qui finit de nous donner l'impression d'avoir quitter la France. Le retour à la réalité est un peu déstabilisant, heureusement que nous sommes à Nantes !

 

 

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Conclusion :
C'est bon de découvrir un autre visage de l'Afrique, surtout au travers de démarches aussi originales et variées, toutefois réunies autour de traits communs tels le recyclage, le détournement, l'expérience etc. Tout est prétexte à l'expression et c'est ce qui fait le charme de cet art.
Là où l'exposition réussie vraiment c'est qu'elle a e droit d'investir totalement un lieu, et les artistes ont su en profiter, exploitant chaque mettre carré de surface, qu'elle soit sur les murs, au sol ou même dans l'espace, investissant intérieur et extérieur, jouant entre les différents espaces.
On est loin des expositions étriquées de certains musées. Certes le lieu limite souvent l'œuvre, mais est-ce que l'artiste ne se limite pas lui-même à force d'académisme ?

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6 Raisons d'y aller

1- C'est une sortie très agréable qui ne donne pas l'impression d'être à une exposition
2- On découvre une Afrique très colorée et on partage cette ambiance chaleureuse
3- Ça change du quotidien
4- Découvrir les artistes Africains
5- Comprendre les relations Afro-européennes
6- Boire un verre dans un bar de Johannesburg tout en restant à Nantes

 

Jusqu'au 28 août de 10h à 19h du lundi au dimanche - 2, rue des Pénitentes - entrée libre

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7 août 2016

Du Nord à l'Ouest

A{rt}ccessible change de région !

Ce seront maintenant les expositions de Nantes qui seront décortiquées !

Et cette fois il y a du boulot !! Enjoye !

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3 mars 2016

Le musée des Beaux-Arts, kécécé ?

Le Musée des Beaux-Arts, kécécé ?

Je pense que nous réagissons tous et toutes plus ou moins de la même façon face à « Musée des Beaux-Arts » : L'ennui.

C'est vrai, qui n'a jamais tourné dans ces immenses salles remplies de peintures n'ayant que rarement un lien entre elles, dépassé par une telle concentration d'œuvres au mettre carré ? Pourtant des étudiants en art ou en histoire de l'art vous diront que c'est une richesse inestimable. Alors au final, à quoi ça sert un musée des beaux-arts ?

Facade Musée des BA Lille

Création

Retour dans le temps, plus précisément lors de la Révolution Française, en 1789. Inutile de vous préciser que c'est une période vraiment troublée et ce sur tous les plans. Dans cette agitation le peuple s'emploie à détruire de manière systématique tout ce quA. Lenoir défendant les monuments de l'abbaye de Saint-Denisi rappelle l'Ancien Régime. C'est ainsi que les

 

corps des rois sont exhumés et mis en pièces, des peintures déchirées, des statues arrachées de leur piédestal et des monuments détruits. C'est ce qu'on appelle le « vandalisme »*.
Sauf que des intellectuels (et peintres) comme Louis Joseph Watteau se disent que faudrait peut-être se calmer parce qu'à ce rythme là la France n'aura plus aucune trace de sa gloire artistique passée.

Ça tombe plutôt bien parce que justement, les pouvoirs en place se retrouvent avec un tas d'œuvres sur les bras et ne savent pas quoi en faire. Mais d'où viennent ces œuvres ?

Acquisition

L'une des grosses bêtes noires de la Révolution et du Peuple, c'est l'Église (avec un « E » majuscule parce qu'on parle ici de l'institution et non du bâtiment). Et oui, rappelons-le mais le roi tient son pouvoir de Dieu, vous voyez le lien ? Rappelons également les Lumières qui n'ont cessé de lutter contre la bigoterie et pour l'instruction.
Bref, l'Église, elle en a de la richesse et ça c'est très intéressant. Mais une fois les caisses de celle-ci vidées, il faut bien faire quelque chose des œuvres.
L'autre apport artistique est celui des émigrés Français. Beaucoup de royalistes on senti le vent tourner et se sont dit que leur tête serait mieux à l'étranger plutôt que sous la lame de la guillotine. Et lorsque la France leur somma de rentrer, ceux-ci refusèrent, leurs biens furent donc confisqués comme « bien nationaux » (et encore de l'argent ouiiii !)
Finalement les Académies ferment et leurs œuvres n'ont nul part où être exposées.

Conserver, Protéger, Éduquer

Devant ce flux d'arts et de patrimoines, il devient urgent de trouver un endroit où entreposer toutes ces richesses.
C'est ainsi que des beaux-arts émergent dans toute la France. Ce ne sont pas des structures construites pour l'occasion mais plutôt des Palais ayant perdu leur dimension symbolique ou leur utilité (Révolution oblige), qui sont ainsi réaménagés en galeries.
L'un des mots d'ordre de cette Révolution est l'éducation, il faut éduquer le peuple. Celui-ci n'a que trop peu eu accès à la culture et aux œuvres, réservées jusque là à la noblesse et à le bourgeoisie. L'Égalité se fera également dans la culture !
Les musée s'ouvrent ainsi au public mais également aux étudiants en arts, ravies de trouver un fonds aussi riche.

Et aujourd'hui ?

Lorsque les musées ont ouvert au public, celui-ci était ravi de pouvoir enfin avoir accès à ce savoir élitiste. Même s'il ne détenait pas les codes de la peinture, il y allait pour sa dimension esthétique et surtout pour son droit à la culture.
De nos jours, le droit à la culture demande un peu plus que simplement des tableaux exposés...et à raison ! Certaines peintures ne peuvent être comprises sans les codes ou uniquement pour leur dimension esthétique. Je pense notamment à la peinture moderne (Picasso, Kandinsky etc.) ou encore à la conBA Lille Saint-Valentin 2015temporaine qui défie les lois de l'art et la compréhension du public.

Cependant les Beaux-Arts restent le vivier des historiens de l'art et des artistes. Si les étudiants ont besoin de comparer la peinture flamande du Moyen-âge et la Renaissance Italienne, tout est là, en un seul lieu.

L'avantage c'est que les musées ont conscience de leurs points faibles vis-à-vis du grand public et n'hésitent pas à rivaliser d'inventivité pour satisfaire tout le monde.

En général ces musées disposent d'un espace d'exposition temporaire, on y trouvera surtout de l'art classique mais pas que ! Une chance de voir des œuvres qui sont peut-être trop loin de chez vous.
Même les fêtes sont prises en compte, le Palais des Beaux-Arts de Lille par exemple avait organisé une soirée Tango pour la Saint-Valentin 2015.

 

 

Pourquoi y aller quand on est pas étudiant en art ?

Pour le plaisir. C'est bête mais simplement déambuler sans but, et surtout pas dans celui de tout voir, ça peut avoir son charme. Ne prenez pas cette sortie comme un défi culturel au cours du quel vous devrez forcément apprendre quelque chose, mais plutôt comme une promenade insouciante, le nez en l'air, en vous laissant émerveiller par ce que vous voyez.
Quelques conseils au choix :

-Prenez le sens inverse de la visite
-Commencez la visite dans n'importe quelle salle au hasard
-Ne finissez pas la visite
-Arrêtez vous autant de temps que vous le voulez
-Ne venez que pour un nombre limité d'œuvre et repartez
-Venez pour une œuvre en particulier que vous savez conservée dans ce musée
-Ne prenez pas cette visite au sérieux
-Allez-y avec un.e ami.e et discutez ensemble tout en déambulant (pas trop fort pour ne pas gêner les autres visiteurs)
-Allez-y le premier dimanche du mois, c'est gratuit, il y a du monde, du bruit, bref ça ressemble à un musée du XVIIIe !

Palais des BA LilleMoyenne

22 décembre 2015

Block Buster VS Art et Essai

Oui ça fait un moment que je n'ai pas publié, espérons que 2016 sera plus productif ! On commence les bonnes résolutions avec un article qui parle de .... cinéma !

Block Buster Vs Art et Essai

En sociologie, Bourdieu (oui c'est un vrai nom de sociologue) explique que « l'habitus » -notre personnalité- est fabriquée par notre environnement. En somme nos goûts, nos sorties, notre amour ou non pour les musées, l'art, le genre de film que l'on regarde etc. dépendent de notre environnement direct, c'est-à-dire la catégorie socio-professionnelle à laquelle on appartient (parents fonctionnaires, directeurs, employés) et où l'on a grandit (la banlieue, la ville, la Creuze).
Si des enseignants ont des enfants, il y a de fortes chances pour que ceux-ci, une fois adultes fréquentent les lieux culturels. Si des parents de ZEP ont des enfants, il y a de fortes chances pour que ceux-ci ne mettent jamais les pieds dans un musée.

SocioBon hormis nous montrer les inégalités sociales et le cycle de la reproduction sociale, à quoi sert cette introduction ?
A tenter d'expliquer pourquoi une majorité de la population préfère les films dits block buster et une minorité les films dits d'arts et d'essais.

Bien plus que l'environnement direct (la maison, l'école) c'est la société qui nous dit quoi aimer, quoi regarder. Nos médias sont inondés de films à gros budgets, vous savez ceux qui font BOOM toutes les 5 minutes, dont la trame scénaristique est aussi vide que le cerveau de Frigide Barjot et qui continue de véhiculer clichés, racisme, sexisme et homophobie.

Face à ce genre de film on sort la carte du « divertissement ». C'est un film pour se changer les idées, pas besoin de réfléchir ! Ha oui du coup on peut faire n'importe quoi et vous prendre pour des cons ?
Si, sincèrement on nous prend pour des cons. Parce que oui c'est possible de faire des films de divertissement, dans lesquels on ne réfléchit pas, sans avoir de sexisme, homophobie, racisme. (même si les 3 sont rarement réunis je le reconnais)
Regardez la trilogie Cornetto, Man Up, Les Dissociés, Frida etc.

Bon, niveau égalité, ce n'est toujours pas ça. Il faut en effet aller voir du cinéma d'arts et d'essais pour rencontrer un personnage principal noir et féminin par exemple.
Et pourquoi ? Est-ce que ça va vraiment changer ta vie de blanc de voir un personnage noir et fort en premier rôle ? Est-ce qu'en tant que mec tu vas te sentir menacer si c'est une femme forte en premier rôle ? Si c'est le cas félicitation tu es raciste/sexiste.
Personnellement je ne peux plus aller au cinéma voir ce genre de film, tant il vomit le sexisme et tout le reste. Ça m'énerve parce que ça prend vraiment les gens pour des cons, ça véhicule de très mauvais clichés et bordel, c'est possible de faire un cinéma respectueux et de qualité. C'est juste que les scénaristes n'ont pas envie de se fouler ou sont eux-même dégoulinants de cultures patriarcale, raciste etc.

Fleur du désert

Un personnage existant, une femme noire et courageuse. Combien de temps ce film est-il resté à l'affiche dans un UGC ? 1 semaine....

On peut me répondre que les films d'art et d'essai c'est bien, mais bon c'est toujours dramatique et ça retourne le cerveau et l'âme.
Hé mais il y a aussi des films à gros budget qui retournent ! American Beauty, Virgin Suicide, La ligne verte et pourtant vous aimez vous faire du mal avec.
C'est vrai qu'en général le cinéma art et essai n'est pas joyeux. Dans ce cas tournons-nous vers les autres pays (Starbuck - Canada), les films à petit budget (Les dissociés) et les autres (Wiplash).

Et surtout pourquoi considérer qu'il faut appartenir à une élite pour apprécier du bon cinéma ? Pourquoi fuir les petits cinémas d'arts et essais dont le prix de la place est ridicule (4€50) par rapport à une place en UGC ou Gaumont (10€) et qui peut également proposer des films à gros budget en VO qui plus est ?

Je vais vous dire un secret : Le cinéma n'est pas un monde manichéen. Il n'y a pas d'un côté les block buster, de l'autre l'art et essai. Il y a les gros budgets, les petits budgets, les audacieux, les courts-métrages, les longs-métrages, les Français, les Chinois, Bolywood, Hollywood, la couleur, le noir et blanc, les classiques, les biopics, les discrets au box-office qui pourtant sont de grandes réussites que l'on ne reconnaîtra que des années après sa sortie en salle, les mauvais, les navets, les nanars, les bons etc.

Quand vous allez au cinéma, demandez-vous ce que vous regardez, avec quoi on vous divertie, du bon ou du mauvais produit ?
Regardez les bandes annonces, osez un film qui vous change, intéressez-vous à la critique.
Non mettre les pieds dans un cinéma A&E ne fera pas de vous un bobo. Ne vous interdisez pas l'art et la culture sous prétexte que « vous n'êtes pas de ce monde ».
N'importe qui peut être intéressé.e, touché.e, par un film, parce qu'il y a bien plus de films, de réalisateurs et de producteurs que ce que les médias nous laissent penser.

Informez-vous,
Cultivez-vous.

Association Française des Cinémas Art et Essai

Le cinéma est politique

31 août 2015

Les règles des espaces culturels : explications

Les règles des musées sont obscures, et si vous n'avez pas l'habitude d'y mettre les pieds c'est encore plus incertain. On a tendance à croire qu'on s'ennuie au musée et que l'on doit se taire en restant bêtement devant une œuvre monochrome, le coude dans une main, l'autre sur le menton. Et bien non ! De même on pense que c'est un monde fait d'interdictions : mais pourquoi ne peut-on pas mettre de flash ou garder notre sac-à-dos ?

 

Parler-Rire-Chuchoter

Un musée n'est pas un temple du silence. Aucune bibliothécaire aigrie ne viendra vous crier tout bas que « CHUUUUUUUT Monstre Académie - Bibliothécaire» si vous faites grincer le plancher. (Et puis sincèrement je crois que ça n'existe plus les bibliothécaires aigries et puis ça n'a rien à faire dans un musée).
Du moment que votre volume ne gêne pas les autres visiteurs, vous avez tout à fait le droit de vous exprimer dans un musée. De trouver une œuvre drôle et d'en rire, de la critiquer, d'en débattre, d'émettre un « hooo » suivit d'un « haaa » ou même de rester silencieux.

Quant aux galeries et bien c'est encore différent : il n'y a rien de plus stressant que d'être dans une petite galerie entièrement silencieuse. Dites bonjour au galeriste et demandez-lui un tour des œuvres ou autre chose. Ces gens là sont très intéressants, ils ne demandent souvent qu'à parler et partager et en plus ils ont rencontré l'artiste qui expose.

 

Pas de sac-à-dos !

Outre les mesures de sécurités prises par le plan vigi-pirate, il faut que vous preniez conscience que le sac-à-dos est une ex-croissance de vous même que vous ne sentez pas. Vous ne sentez pas s'il frotte contre les murs et abîme ou pire efface des fresques anciennes, s'il renverse quelque chose etc.

Photos et flashsOops !

Il arrive que les photos soient interdites. C'est pas exemple le cas au musée d'Orsay mais également dans la plupart des galeries. Il s'agit tout simplement de propriété intellectuelle.

Dans d'autres cas encore les photos sont permises mais sans le flash. La raison en est très simple : Dans les musées et autres structures chaque lumière est contrôlée et limitée à un nombre de watt précis. Trop de lumière abîme les objets, de la même manière que le soleil altère les couleurs. Alors imaginez un flash, une lumière vive et agressive donc, qui se répercute dans toute une pièce. Pire imaginez des centaines de flashs par jour sur une œuvre !

 

 

Toucher

Toucher un objet quel qu'il soit, peinture, sculpture, fresque, tapisserie, poterie, pierre, marbre, c'est l'abîmer. Notre corps, et plus précisément nos mains, dégagent de l'acidité, de la moiteur, de l'oxygène, de la saleté etc. Même si un matériau semble indestructible, l'usure finira par en venir à bout.
Prenez par exemple la statue de Saint-Pierre de Rome : les visiteurs pour se porter bonheur ont pour habitude de toucher les pieds du saint en entrant dans la basilique, mais avec le temps et le nombre de visiteurs, les pieds sont aujourd'hui complètement déformés.
C'est vrai que c'est très tentant de toucher une œuvre ou de vieilles pierres, mais pour leur sauvegarde il vaut mieux s'abstenir. Si vous voulez vraiment toucher de vieilles pierres, allez visiter un château du haut Moyen-âge, dont les pierres sont nombreuses et sans motifs.

Saint-Pierre de Rome

Respirer

Notre respiration est toxique pour les œuvres qui nous entourent. Certaines grottes préhistoriques et certaines tombes de la vallée des rois ont été fermées car le nombre de visiteurs et leur respiration ont altérés les fresques qui s'y trouvaient.

~*~

Souvenez-vous que les œuvres que vous rencontrez sont fragiles, et plus elles sont anciennes, plus elles sont fragiles. Le temps et l'usure les abîment, inutile d'aggraver cette détérioration. Sachez que même les archéologues, chercheurs et scientifiques qui ont trouvés ces objets, ont dû être méticuleux, dégager l'objet avec des brosses et même porter des gants.

Donc n'oubliez pas d'être respectueux du travail fournit par les professionnels du patrimoine, ainsi que des objets qui vous sont présentés. N'oubliez pas de partager, vous exprimer, vous faire un avis et de parler avec les professionnels des galeries et musées.

Amusez-vous !

*La seconde image est issu de la bannière du blog d'actualité insolite en muséologie Musée-oh !*

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26 juillet 2015

A Découvrir...Art Garden, le printemps de Saint Sauveur

Art Garden Made in Singapour

: La gare Saint Sauveur – Lille
Quand : 15-04-2015 au 06-09-2015
Combien : Gratuit

La Gare Saint Sauveur à rouvert ce printemps avec un programme alléchant, venu tout droit de Singapour.
Je vais tout bonnement vous spoiler les œuvres, ce qui est un avantage si vous y aller, car autant comprendre ce que vous aurez devant les yeux. Si vous y avez déjà été c'est l'occasion de comprendre ce que vous avez vu !

(Les images sélectionnées sont tirées soit de l'exposition soit du travail antérieur des artistes présentés. Pour chacun.e un lien vers le travail est disponible dans le paragraphe qui lui est dédié. Le but est que vous sachiez ce qu'ils font, jetez-y un oeil, ça pourrait vous plaire ou vous pourez détester, ce qui n'est pas mal non plus ;) )

 

Made in Singapour

Made in Singapour

"Walter"

La visite commence par l'extérieur avec « Walter », le lapin gonflable géant. Autant vous dire que vous n'avez pas pu passer à côté ! Le problème c'est que ici, en France, à Saint Sauveur, il perd son sens. Walter est fait pour être exposé dans différents quartiers de Singapour et pour permettre d'appréhender son environnement avec bienveillance.

C'est ce qui nous The grass is too green on the insideest expliqué tout au fond de Saint Sauveur, avec différentes photos de Walter dans son environnement naturel. C'est rigolo et on peut se poser à ses côtés sur du faux gazon, mais ça ne fait pas sens.
Ce qui n'est pas rendre justice au travail de Dawn Ng ! Cette artiste propose des travaux très profonds derrière lesquels on retrouve une véritable démarche artistique et psychologique, mettant en scène des problématiques échappant au monde occidental puisque propres à Singapour. C'est pertinent et poétique. Je vous invite à aller voir son travail, notamment « Everything you ever wanted is right here »

 

"Ping Pong Go-Round"

The Yellow ManL'autre curiosité extérieure, c'est cette table de ping-pong sphérique. Pour moi c'est une invention diabolique, mais quand on aime ce jeu et pour peu qu'on sache y jouer correctement (oui, il faut un minimum), la partie ne peut être qu'intéressante.
A travers ce sport qui est un face à face, Lee Wen symbolise la communication, ici celle autour d'une table ronde, que l'on retrouve en diplomatie. Lee Wen est connu pour son travail de performing notamment celui du Yellow Man ; en se faisant asperger de peinture jaune brillante il exagère son identité singapourienne – ayant eu beaucoup de mal à trouver des choses exactes là-dessus je me permet une interprétation : Cette peinture est faite pour recouvrir des poster, elle est brillante et met en valeur ; en s'en recouvrant Lee Wen montre à quel point son image d'homme asiatique est idéalisée et couchée sur papier glacée. Cette démarche tend à ridiculiser le racisme intrinsèques à l'expression : « c'est un jaune ». On pourrait aller plus loin avec les « peaux-rouges », « les beurres », « les noirs », « les blancs » etc.

The Enchanted Garden

"The Enchanted Garden City"

L'installation qui ravira petits et grands enfants, c'est un décors grand format des contes de fées mais version asiatique. On retrouve donc une boucle d'or aux cheveux de jais, accompagnée de trois pandas ! Et autres métamorphoses accompagnées d'un pont arc-en-ciel et d'une table pour que les plus petits puissent colorier. C'est franchement sympa ! L'artiste, Sandra Lee, nous explique que son « enchanted garden city » provient de son enfance où contes occidentaux se mêlaient à son environnement asiatique. Le petite chaperon rouge portant un kebaya, une tenue traditionnelle d'Asie, c'est donc des détails qu'il faut rechercher dans ce monde merveilleux ! Je vous laisse avec ses propres explications :
Vidéo Art Garden

"Gliding Through"

Oui mais une fois passé le pont magique, le troll a fait son œuvre et vous passez directement dans un trip sous acide. Les vidéos présentées sont...dérangeantes. Mais bon le programme ne nous a pas menti, nous sommes face à des vidéos performing. Est-ce que les enfants y sont réceptifs ? Je m'interroge, en tout cas en tant qu'adulte je suis vite passée à autre chose...Mais si vous aimez le performing, ces vidéos vous parleront peut-être. En tout cas le but est atteint : notre cerveau est retourné.
Il faut dire que le travail de Joo Choon Lin est difficile d'accès tant qu'on a pas eu un minimum d'informations. Une fois l'incompréhension passée on est face à un travail pertinent. Par exemple cette vidéo que l'on pourrait facilement qualifier de wtf
"Wilhelm scream" reprend donc le fameux cris wilhem mais face à l'horreur de la consommation de viande. La barquette qui arrive dans nos magasins est belle et ne reflète pas la mort brutale qu'a subit l'animal qui l'a fournie.

No substance

"No Substance"

On enchaîne avec une œuvre musicale et insolite, plutôt légère et basée sur la fragilité, constituée de matériel de laboratoire et réalisée par Zulkifle Mahmod dont le travail est basé sur le bruit.

"Reactive WaPoptart Xll" & "No One Can Save Us"

Vient ensuite le travail de Mojoko : un superman géant dégoulinant plutôt impressionnant, qui vous fera culpabiliser sur le réchauffement climatique, ainsi que l'œuvre qui vous fera le plus sourire : celle avec un micro. Parlez, criez, chuchotez dedans, onomatopées, chansons ou phrases et vous verrez jaillir au rythme de votre débit de son un tas de figures emblématiques de la culture pop' et manga. L'avantage avec cette œuvre c'est que vous interagissez avec et que vous participez à sa création.

Mojoko possède un style imprégné de pop culture, qui se ressent à travers ses œuvres. Son travail est basé sur une réappropriation moderne et pop' d'objets anciens et traditionnels. Très coloré, il compte sur l'imaginaire collectif pour donner un sens à ses œuvres. Ici par exemple tout le monde connaît Superman et parmi la multitudes de figures pop' qui surgissent on en reconnaît forcément.

Lovecraft himself

Sculptures humanoïdes

Viennent ensuite les soucoupes éclairées qui abritent un tas de figurines fantastiques, faisant parfois écho aux personnages des rues de Singapour. Plutôt sympa et bien présentée mais le fait qu'il faille parfois se mettre carrément à croupis pour observer l'œuvre, prouve une fois de plus qu'elle s'adresse aux enfants. Toutefois il serait dommage de passer à côté du travail de Daniel Yu. Une fois encore le soucis c'est que ces figurines reprennent des choses qui nous échappent puisqu'elles critiquent/questionnent Singapour, ce qui est dommage étant donné que le but est de nous faire découvrir ce pays. Quand on va sur le site de Daniel Yu on se rend compte que son univers et beaucoup plus proche de nous qu'il n'y parait.

Un train dans la brume

Une œuvre cachée vous sera accessible au prix d'un peu d'attente. Elle vous plongera derrière un rideau dans l'ambiance d'une ancienne gare, brumeuse, bruyante et aveuglante ! Une œuvre impressionnante pour les sens, qui perd de ses effets sur les adultes. J'ai regardé le travail de Ryf Zaini et j'ai été un peu déçue de ce qui nous a été présenté à Saint Sauveur. Il interroge l'électrique, l'électronique, et joue beaucoup sur le visuel. Ici, même si l'ambiance est bien travaillée rien ne bouge et ça manque d'interactivité.

L'expo continue avec une projection de plusieurs animations, pas nécessairement éclatantes d'esthétisme, elles présentent tout de même des scenarii intéressants...une fois de plus pour les plus jeunes.

Graff' de Sheryo à Miami

Walter

La visite se conclue avec les photo de Walter dans son élément naturel.

 

Les Graff' de Sheryo

Vous trouverez encore quelques œuvres singapouriennes dans le couloir qui vous mène à l'hôtel Europa ; l'art de rue sera mis à l'honneur et pas n'importe lequel, celui de l'artiste Sheryo, qui fait partie du « top 10 des artistes de rue à voir en 2014 & 2015»

 

Conclusion

Bien que Saint Sauveur nous vende l'expo' Art Garden pour un public allant de 0 à 99ans, on sent tout de même qu'il vise les plus jeunes. N'hésitez donc pas à y aller en famille ou avec vos ami.e.s, ce n'est pas le genre d'expo' à laquelle on va seul.e pour méditer devant les œuvres ! D'autant qu'elle possède un côté interactif et immersif non négligeable, tout en étant déroutante.
N'y allez pas en vous attendant à des « chinoiseries » et prenez le temps de lire les encarts.

Le gros bémol c'est que cette expo' ne rend pas justice aux artistes qui y exposent. La comm' nous vend ça comme une expo de la « jeune scène singapourienne », ce qui donne une impression d'artistes pas encore connus au travail peu abouti ainsi qu'à une faveur de la part des occidentaux que d'accueillir ces orientaux.
Sauf que les artistes présents ont déjà pas mal de travaux derrière eux, ont déjà travaillé en Asie et en Amérique et n'ont pas tous la vingtaine ! Alors peut-être que pour la scène Singapourienne cet échantillon représente leur jeune scène artistique mais ce n'est pas réellement le cas.
Ensuite leur travaille est ici résumé à une voir deux œuvres, ce qui est pauvre et au final pas forcément représentatif. J'ai d'avantage apprécié leur travail présent sur internet que celui de Art Garden. Au final c'est même mieux et c'est un travail toujours très recherché et répondant à des problématiques typiques de Singapour, ce qui peut provoquer un second barrage dans la compréhension des œuvres.

Concernant la touche féministe, 7hommes pour 3 femmes, ce n'est ce que l'on peut appeler égalitaire. Même si au final ce sont les œuvres des artistes féminines qui prennent le plus d'espace : "Walter" de Dawn Ng, "The Enchanted Garden" de Sandra Lee et les graff' de Sheryo.

Au final, Saint Sauveur a déjà fait mieux. Toutefois pas de regrets car c'est l'ensemble de la structure qui est à visiter : que se soit les événements ponctuels, les concerts ou les autres installations tel que l'hôtel Europa. Et l'on y passe quand même un bon moment !

 

Légende:

#1 Festival Singapour en France

#2 "The grass is too green on the inside", exhibition Everything you ever wanted is right here, photography, Singapore, 2012, Dawn Ng

#3 Photo tirée de l'exposition "Yellow Man" de Lee Wen

#4 "The Enchanted Garden", installation, Gare Saint-Sauveur, 2015, Sandra Lee

#5 Photo tirée de l'exposition "no substance", installation, Gare Saint-Sauveur, 2015, Zulkifle Mahmod

#6 "Poptart", poster du festival Poptart, 2015, Mojoko

#7 "Lovecraft himself", playmobil en résine, 2012, Daniel Yu

#8 "Walter", photographie et installation, Singapour, 2010, Dawn Ng

#9 Graffiti, Miami, 2014, Sheryo

3 juillet 2015

La bibliothèque...viens, on est bien !

Petit article qui s'éloigne un peu de l'art pour la culture, mais la culture n'est-elle pas un peu de l'art ? La culture ça passe par beaucoup de choses ; que ça soit les musées, le cinéma, la littérature ou le théâtre. Aujourd'hui : 10 bonnes raisons d'aller à la bibliothèque cet été...et après.

Ook ook !

La bibliothèque est gratuite. Hormis l'abonnement en général dérisoire et qui dure une année de date à date, le reste est entièrement gratuit !

Les bibliothèques sont aussi des médiathèques, ce qui veut dire qu'on y trouve non seulement des livres, mais également des CDs, ainsi que des films et des jeux de société/JDP. Elles sont maintenant nombreuses à posséder des ordinateurs avec accès internet mis à dispositions des lecteurs. (certaines possèdent également un réseau wifi pour les PC portables)

Beaucoup de choix ! Romans, BDs, romans graphiques, livres d'histoire, manuels, magasines, mangas, Fantasy, Science Fiction etc.

Selon les bibliothèques, des fonds plus ou moins modernes. Certains fonds proposent des films d'animation japonais comme des Miyazaki, des chefs d'œuvre peu connus, des block buster, des one man/woman show, des documentaires etc.
Idem pour les albums, tous les genres sont en général représentés : Rock, soul, rap, métal, folklorique etc. et toujours selon les fonds, des œuvres aussi bien modernes qu'anciennes.

On peut y rester ou juste y passer. Rien ne vous empêche de « consommer sur place». Que ça soit pour se détendre, rester au frais par canicule ou être dans une ambiance propice à l'étude.

On a le droit de se tromper. On peut flasher sur une couverture en se disant que ça va nous plaire et être déçu.e par le contenu du livre. Dans tous les cas ce n'est rien et ce n'est pas de l'argent mal dépensé.

On a le droit d'emprunter et de ne pas lire l'emprunt.

La bibliothèque est économique ! Déjà parce qu'on a pas tous envie de dépenser son salaire exclusivement dans la lecture (il faut manger quand même) et qu'on a pas forcément la place de stocker les livres. Ensuite parce qu'elle peut s'avérer utile lorsqu'elle possède un livre qu'on ne peut se payer mais dont on a besoin pour les cours, le mémoire, la thèse etc.

Les bibliothèques/médiathèques sont fraîches en été, chaudes en hiver !

10° L'été -moment de l'année où on lit le plus- les prêts sont plus longs !

Agrrgrr

1° Le bibliothécaire "Ook" du Disque-Monde de Terry Pratchett

2° "Le Monstrueux Livre des Monstres", de la saga Harry Potter

 

26 juin 2015

Le LaM et son « regard sur la collection d'agnès b.

Un regard sur la collection d'Agnès b.

logo Agnès b.

Où : Au LaM de Villeneuve d'Ascq, 1 allée du Musée
Quand : du 12-06-2015 au 23-08-2015
Combien : Tarifs réduits et gratuités ici

 

L'expo Agnès b. ne vous fiez pas à la couverture !

Cette expo neJ-M Basquiat, couverture expo'Agnès b. part pas gagnante. Quand vous voyez « Agnès b. » vous pensez au maquillage et pourquoi pas aux bijoux. Ou a rien, l'écriture vous étant vaguement familière un point c'est tout. Vous n'avez donc pas forcément la curiosité de la découvrir.
Et quand vous voyez l'affiche....ben vous retournez profiter des soldes steam.
Soyons honnêtes. Même en étant dans ce milieu j'ai dû me faire violence pour aller sur le site voir de quoi il retournait !
Alors pourquoi ce dessin si peu engageant ? Je pense que la comm' a misé sur un parallèle entre le nom d'Agnès b., très chic, guindé et élitiste disons-le et le côté simpliste voir enfantin de l'œuvre de couverture. Sans doute pour provoquer chez nous une révélation : « Agnès b. ce n'est pas si bourge que ça ?? »
Ensuite pour parler aux connaisseurs qui reconnaîtront l'œuvre de Jean-Michel Basquiat dont le style est brut et anti-conformiste.
En soit, ça aurait pu faire un bon mélange. On découvre durant l'exposition qu'Agnès b. cultive un goût pour la contre-culture Américaine et le non-conformisme. Alors en signant son expo' avec cet artiste, c'était frappant !

Oui mais nous, commun des mortels, on ne connaît pas Mr Basquiat et quand on voit son dessin on espère que toute l'expo ne sera pas du même acabit, malgré tout le respect que je lui dois.

Heureusement que j'y suis allée pour vous ! Et sincèrement : c'était génial !

 

La collection privée d'Agnès b.

Quand on fait quelques recherches sur Mme b. on apprend surtout qu'elle est styliste et riche. On apprend également qu'elle possède une galerie : la galerie du jour. Si l'on va plus loin on apprend également qu'elle a fait des bijoux. La collections expose-t-elle ses créations ? Non, pas duAgnès b. par P. Swirc tout.

Il s'agit en fait de la collection privée d'Agnès b., en somme, un échantillon de toutes les œuvres qu'elle a accumulées. Et oui, car Mme b. est aussi une mécène, passionnée par l'art et la contre-culture américaine, elle encourage fortement l'art, surtout le contestataire.
Autant vous dire qu'on est loin d'une exposition plate avec des monochromes incompréhensibles. Au contraire, l'expo' est très variée et on y voit un mélange très hétéroclite d'œuvres sur différents supports : feuilles, toiles, photos, film. Une collection qui parle à tout le monde et qui ne demande pas de connaissances particulières.

Au final on en apprend peu et beaucoup sur Agnès b. rien de concret sur elle mais un échantillon de ses 4.000 œuvres, des œuvres qui l'on touchée.

 

 

8 raisons d'y aller:

Ni trop longue ni trop courte : L'expo est assez fournie pour qu'on ne s'ennuie pas et en même temps elle présente un nombre d'œuvres qui fait qu'on ne frôle pas l'overdose.

Cette expo' permet de se familiariser avec l'art contemporain, sans que celui-ci ne soit pompeux ou incompréhensible. Comme il y a de tout, il y a forcément quelque chose qui vous plaira

Vous n'avez pas besoin d'avoir un bac+4 en histoire de l'art pour appréhender et comprendre l'exposition.

C'est une collection privée et donc rarement exposée, surtout dans les contrées nordiques !

Les œuvres font réfléchir ou sont simplement belles, voir impressionnantes.

C'est toujours classe de ressortir en société qu'on a vu l'expo' sur la collection d'Agnès b.

Vous pouvez découvrir le travail d'artistes que vous ne connaissiez pas et pour lesquels vous trouverez finalement un intérêt.

Parce qu'il y a aura bien un moment cet été où vous vous ennuierez, donc allez au musée.

 

 

Bonus : Des artistes à découvrir

Abdelkader BenchammaRyan McGuinnessSimon Hantaï

Abdelkader Benchamma

Ryan McGuinness

Simon Hantaï

1°Logo de la marque Agnès b.

2°Jean-Michel Basquiat, Autoportrait, 1983

3° Portrait d'Agnès b. par Patrick Swirc

 

26 juin 2015

Pourquoi, où, quand, comment ?

Welcome, Bienvenue, Welkom, Bienvenido.a

Quelques lignes pour préciser les buts et pensés de ce blog ;)

Les buts :
*Expliquer ce qu'est l'art et pourquoi ce n'est pas si chiant que ça
*Informer sur certaines expositions et expliquer pourquoi elles sont cool...ou non
*Faire découvrir des œuvres et des artistes de n'importe qu'elle époque
*Expliquer que l'art contemporain n'est pas qu'une fumisterie
*Expliquer les différents mouvements artistiques
*Faire découvrir des musées et des galeries
*Expliquer les différentes structures culturelles

Comment :
*Faire des compte-rendus des expositions visitées
*Expliquer le plus clairement possible les points cités plus haut
*Vous proposer des vidéos, articles, blogs, œuvres qui vont plairont et vous aideront à vous ouvrir au monde de l'art
*Répondre à vos questions !
*Les articles n'auront pas d'ordre précis, je peux très bien publier sur l'expo ' d'une galerie avant de vous expliquer le fonctionnement de la-dite galerie.

 

Mon but n'est pas de vous ressortir un langage pompeux et académique indigeste mais de vous montrer que l'art est réellement accessible à TOUS et TOUTES.
De vous montrer pourquoi tout le monde adore les impressionnistes, que les musées ne sont pas des sanctuaires poussiéreux du silence, que l'art contemporain peut être cool, esthétique et accessible, que la culture est partout et n'attend que vous !

logo des musées de France

Quelques précisions :

Pour chaque œuvre je mettrais bien sûr tout ce que l'on ma appris à mettre à côté d'une œuvre et même plus ! Vous aurez donc le droit à : Le nom de l'artiste, le nom de l'œuvre, la localisation (si possible), et en bonus un lien vers le blog de l'artiste si c'est possible. En revanche je vous demande de respecter les droits d'auteurs et de toujours préciser ces données si vous souhaitez partager les-dites œuvres, ainsi que mes textes.

Si vous avez des questions, ou un sujet que vous aimeriez voir traiter, n'hésitez pas à me le laisser en commentaire ou en privé dans « joindre l'auteur ».

Ce blog traite principalement de la culture dans le Nord-pas-de-Calais.

Bonne visite ;)

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